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CHAPITRE V.



天地不仁,以萬物為芻狗;聖人不仁,以百姓為芻狗。天地之間,其猶橐籥乎?虛而不屈,動而愈出。多言數窮,不如守中。


Le ciel et la terre n’ont point d’affection particulière (1). Ils regardent toutes les créatures comme le chien (2) de paille (du sacrifice).

Le saint homme (3) n’a point d’affection particulière ; il regarde tout le peuple comme le chien de paille (du sacrifice).

L’être qui est entre le ciel et la terre (4) ressemble à un soufflet de forge qui est vide et ne s’épuise point, que l’on met en mouvement et qui produit de plus en plus (du vent).

Celui qui parle beaucoup (du Tao) est souvent réduit au silence (5).

Il vaut mieux observer le milieu.