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son livre et aux différentes éditions dont on donne les préfaces les plus importantes. Il est terminé par un choix de variantes des éditions que l’auteur a eues à sa disposition. Nous croyons utile de faire connaître les principaux commentaires que nous a fournis cette édition.

1. Liu-xie-fou. Son commentaire, intitulé Lao-tseu-tch’ouen, en 4 livres, fut composé, sous la dynastie des Song, dans l’année 1078. Le docteur Yen-ping dit que ce commentaire est l’un des plus estimés.

2. Ou-yeou-thsing. Son commentaire, intitulé Tao-te-tchin-hing-tchou, en 4 livres, a été composé sous la dynastie des Mongols, entre 1260 et 1368. (Cf. Catalogue de la bibliothèque de l’empereur Khien-long, liv. cxlvi, fol. 12.)

3. Li-si-tchaï, surnommé Kia-meou. Son commentaire, intitulé Tao-te-king-kiaï, se trouve, suivant Tsiao-hong, dans la grande collection de livres Tao-sse intitulée Tao-thsang. Mais ce critique ne donne aucun détail sur l’auteur ni sur l’époque où il a vécu.

4. Tao-te-king-kiaï, en 2 livres. Cette édition a été publiée en 1098, par Sou-tche ou Sou-tong-po, appelé plus souvent Sou-tseu-yeou, qui a été l’un des écrivains les plus célèbres de la dynastie des Song. On peut voir sa biographie dans les Mémoires de Péking, tom. X, pag. 70-104. Son style est pur, élégant et souvent profond. On remarque une partie de ces qualités dans le portrait du Saint, pages 142, note 13, et passim, malgré la faiblesse de ma traduction.

L’auteur s’est proposé principalement d’expliquer Lao-tseu d’après les idées bouddhiques. Suivant Ma-touan-lin, il puisa ce système d’interprétation dans la société des religieux samanéens qu’il fréquenta longtemps à Yun-tcheou.

Les renseignements qu’il donne lui-même sur la manière dont son commentaire a été composé et conservé sont entremêlés de détails curieux et touchants qui, je l’espère, en feront excuser la longueur.

« A l’âge de quarante ans[1], je fus exilé à Yun-tcheou. Quoique

  1. Lao-tseu-i, liv. III, fol. 23.