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tchang-keng, qui vivait vers l’an 1208, sous la dynastie des Song. Suivant le Catalogue général de la bibliothèque de Khien-long (liv, CXLVI, fol. 10), c’était un Tao-sse qui avait fixé sa résidence sur le mont Wou-i ; il prenait tantôt le titre de Thse-thsing-tchin-jin, tantôt celui de Pe-tch’en ou de Tch’en-sien. Son interprétation se rapproche en beaucoup d’endroits de celle des religieux bouddhistes qui ont commenté Lao-tseu.


Édition C. — Cette édition a été composée, sous la dynastie des Ming (entre 1368 et 1647), par un Tao-sse qui prenait le titre de Thi-we-tseu. Elle offre une glose perpétuelle et une paraphrase.


Édition D. — Cette édition a été composée, sous la dynastie des Weï, par Wang-pi (entre les années 386 et 543). L’édition dont nous nous sommes servi a été publiée en 1773, en 2 petits vol. in-18. Suivant les critiques chinois, le texte est rempli de fautes, et les notes très-courtes qui y sont jointes sont obscures à force de concision et de subtilité.


Édition E. — Cette édition, intitulée Lao-tseu-tsi-kiaï, se trouve à la Bibliothèque royale (fonds de Fourmont, n° 288). Elle a été publiée en 1530 par Sie-hoeï, que les bibliographes appellent ordinairement Khao-kong-sien-sing, et qui prend tantôt le titre de Ta-ning-kiu-sse (c’est-à-dire « le docteur retiré dans le cabinet de la grande tranquillité » ), tantôt celui de Si-youen-sien-ting, ou « le docteur de la plaine occidentale ».

Les écrivains chinois aiment à se désigner par des titres tirés des lieux qu’ils habitent, ou près desquels ils vivent retirés. C’est ainsi que parmi les commentateurs du Livre des Récompenses et des Peines, traité de morale à l’usage des Tao-sse[1], nous voyons le docteur Iu-khi-tseu, ou « le docteur de la rivière du jade » ; Tsiao-chan-tseu, ou « le docteur du mont Tsiao » ; Thse-khieou-tseu, ou « le doc-

  1. Voy. ma traduction de cet ouvrage, publiée en 1835 par l’Oriental Translation Committee. in-8o, préface, pag. xij.