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C a cru que les quatre verbes « il abaisse, il élève, il diminue, il supplée, » se rapportaient aux diverses phases de la lune.


(2) E : Le ciel se borne à égaliser toutes choses. C’est pourquoi il diminue le superflu des uns et supplée à l’insuffisance des autres. L’homme est en opposition avec le ciel et il n’observe pas l’égalité. Il n’y a que celui qui possède le Tao qui comprenne la voie du ciel. Il peut retrancher ce qu’il a de trop et l’offrir aux hommes de l’empire. Les sages de l’antiquité, qui surpassaient les autres hommes par leurs talents, songeaient à les employer pour le bien des créatures ; ils ne s’en prévalaient pas pour se grandir (aux yeux du peuple). C’est pourquoi ils faisaient usage de leur sagesse et de leur prudence pour nourrir les hommes. Mais les hommes sages et prudents qui leur ont succédé, calculent ce qu’ils possèdent pour se procurer le repos et les jouissances de la vie. C’est pourquoi ils se mettent au service des hommes bornés et vicieux pour se nourrir eux-mêmes.


(3) E : Le Saint fait de grandes choses (A : fait du bien aux hommes) et ne s’en prévaut pas. On dirait qu’il est frappé d’incapacité.


(4) E : Quand ses mérites sont accomplis, il ne s’y attache pas. On dirait qu’il est dénué de tout mérite.


(5) Sic A : Pou-yo-sse-jin-tchi-ki-tchi-hien 不欲使人知已之賢, littéralement : « non vult facere ut homines cognoscant sui ipsius sapientiam. »