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dant ils ne purent échapper à leur châtiment. (Voyez Chou-king, traduction de Gaubil, pag. 81, 147 et passim.) Les quatre scélérats (appelés Kong-kong, Houan-teou, San-miao et Kouen) étaient revêtus de la dignité de san-kong 三公 (c’étaient des espèces de ministres ; voyez Morrison, Dict. chin. part. 1, clef 40, pag. 808, n°2) : et cependant ils ne purent se soustraire à une mort ignominieuse. (Cf. Chou-king, traduction de Gaubil, pag. 16.) D’un autre côté, l’intègre I-thsi réprimanda l’empereur Wou-wang, le sage Thsao-hiu traita l’empereur avec fierté, et ils ne furent point punis. Ne voit-on pas par là que ceux qui suivent le Tao échappent aux châtiments ? Si l’homme songe une seule fois à recouvrer sa pureté innée, tous ses crimes seront aussitôt effacés ; s’il cherche le Tao, il le trouvera, et s’élancera avec lui au delà de la corruption du siècle.