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créatures), et il finirait par détruire sa vie de mille manières. Quand il pourrait embrasser par ses connaissances le ciel et la terre, façonner par son habileté les dix mille êtres, pénétrer par sa puissance l’intérieur des mers, il ne mériterait aucune estime.


(3) E : Celui qui conserve la mère des êtres (qui pratique constamment le Tao) est comme un arbre qui a des racines profondes et une tige solide ; il possède l'art de subsister longtemps. Cf. ch. lix.


(4) E : Suivant le I-king 易經, le mot touï désigne la bouche, kheou . Il faut fermer la bouche, afin que les choses intérieures ne s’échappent pas au dehors. Alors, dit Liu-kie-fou, le cœur ne s’égare pas en voulant se mettre en rapport avec les objets sensibles.


(5) Littéralement : « S’il ferme ses portes. » H : Le mot men « portes » désigne ici les oreilles et les yeux. H : Si l’homme se laisse entraîner par le goût de la musique ou l’amour de la beauté, et oublie de revenir sur ses pas, il poursuit les êtres et se révolte contre sa nature. Il doit donc concentrer intérieurement son ouïe et sa vue. C’est pourquoi Lao-tseu lui conseille de fermer les oreilles et les yeux, afin (E) que les choses extérieures n’entrent point dans son âme. S’il agit ainsi, il pourra, toute sa vie, faire usage du Tao et n’éprouvera jamais aucune fatigue. Mais s’il se livrait aux désirs qui flattent les oreilles et les yeux, s’il se laissait entraîner par l’impétuosité des sens sans revenir dans la bonne voie, il perdrait son cœur sous l’influence des êtres, et, jusqu’à la fin de sa vie, il ne pourrait être sauvé.


(6) A explique les mots tsi-khi-sse 濟其事 (littéralement auxiliari suis rebus) par « augmenter ses désirs. » Cette interprétation est appuyée par Li-si-tchaï et plusieurs autres commentateurs.

E : Si l’homme ouvre sa bouche (A : et augmente ses désirs), il sera bientôt entraîné vers la mort et ne pourra jamais être sauvé.