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INTRODUCTION.

Lao-tseu ouvre la série de dix philosophes célèbres qui ont fleuri en Chine avant l’ère chrétienne, et dont les œuvres, presque aussi inconnues en Europe que leurs noms, forment une collection de trente-quatre volumes petit in-folio[1].

  1. II. Tchoang-tseu, le plus brillant écrivain de l’école de Lao-tseu. (Voy. p. xxviii, not. 1.) Il florissait sous l’empereur Hien-ti, qui commença à régner l’an 368 av. J. C. Je prépare une traduction française de son ouvrage en 4 vol. intitulé Nanhoa-king.

    III. Sun-tseu, philosophe lettré, postérieur à Meng-tseu. Il florissait dans la période des guerres appelée Tchen koue, entre 375 et 230 avant J. C. On le regarde en Chine comme le plus célèbre écrivain de l’école de Confucius, et on place son ouvrage, qui forme 5 vol. immédiatement après les Sse-chou ou les Quatre livres classiques. Il traite de la politique et de la morale. On l’estime autant pour la justesse de ses connaissances que pour la clarté de son style.

    IV. Lie-tseu, philosophe Tao-sse, antérieur à Tchoang-tseu qui le cite assez souvent. Suivant quelques auteurs chinois, il publia son ouvrage, qui forme 2 vol., la 4e année de Ngan-wang, des Tcheou, l’an 398 av. J. C.

    V. Kouan-tseu, le plus célèbre philosophe de l’école appelée Fa-kia, c’est-à-dire de la classe des écrivains qui traitent des lois pénales. Il florissait dans le royaume de Thsi, vers l’an 480 avant J. C. On a de lui trois cent quatre-vingt-neuf essais (sur l’économie politique, la guerre et les lois) que Lieou-hiang, qui vivait sous les Han, réunit en quatre-vingt-six chapitres. L’ouvrage entier forme 8 vol. ou 24 livres.

    VI. Han-feï, philosophe Tao-sse. Il florissait sous Ngan-wang, empereur des Tcheou, qui l’envoya en ambassade dans le royaume de Thsin, la 5e année de son règne