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donner seulement une idée approximative de ce qu’ils paraissaient être.


(2) C : Ils se décidaient difficilement à entreprendre quelque chose, de même qu’en hiver on se décide difficilement à traverser un torrent.


(3) E : Ils étaient attentifs, se tenaient sur leurs gardes, et (C) n’osaient rien faire de mal.


(4) H : Ils étaient humbles, réservés, et n’osaient se mettre en avant.


(5) Youen-tse : Lorsque l’homme commence à naître, il ressemble à un grand vide ; bientôt son être se condense et prend un corps, de même que l’eau devient glace. C’est pourquoi celui qui pratique le Tao se dégage de son corps pour reprendre son essence primitive, comme la glace se fond pour redevenir eau.


(6) E : Le mot tun veut dire ici « ce qui est entier, » c’est-à-dire (ibid.) « ce qui est dans son état naturel, ce qui est simple, sans ornement, sans élégance. » (Ils avaient leur simplicité native.)


(7) E : Ils étaient vides et dépouillés de tout (littér. « ils ne renfermaient rien). »


(8) E : Ils paraissaient entourés de ténèbres et privés de discernement.


(9) E : Le mot tcho veut dire qu’ils paraissent « ignorants, stupides. » B : Ils se confondaient avec le siècle et s’abaissaient au niveau de sa poussière ; leurs actions ne paraissaient point différer de celles des autres hommes.

C : Ils recevaient sans se plaindre les opprobres et les souillures du monde.