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ſon épée déjà nue ; mais ce n’eſt qu’un premier mouvement qui lui permettra d’entendre ce que pourra dire la Baronne pour ſa juſtification. Un homme de Cour ſait s’accommoder des plus mauvaiſes dans ce genre ; afin d’éviter le ſcandale et le ridicule, il n’arrive donc rien de plus tragique que l’expulſion proviſoire du Chevalier et de la ſoubrette. Ils vont s’en conſoler à l’auberge du voyageur. Celui-ci, le lendemain, replâtre le mieux qu’il peut ſa ſottiſe, et offre une réparation les armes à la main. Une réponſe noble et froide l’en dispenſe, ſans lui donner lieu de croire qu’on aura peur de ſe meſurer avec lui. Deux heures après, le Chevalier eſt dans ſa chaiſe de poſte, et court à d’autres ſuccès.