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CHAPITRE V

LE GOÛT DE VOLTAIRE. — POÉSIES
ET TRAGÉDIES
[1]

Jusqu’à la publication du Siècle de Louis XIV (1751) Voltaire est surtout pour le public un poète : sa gloire incontestée est là. Ses entreprises scientifiques et philosophiques font l’effet d’amusements, presque d’impertinences, du moins de caprices d’un bel esprit séduit de l’envie d’être universel. Mais on ne lui refuse guère la perfection du goût, le génie des vers et de la tragédie. Ce sont ces dons qui lui attachent l’amitié respectueuse de Vauvenargues, dont l’amertume et la souffrance s’égaient un peu en

  1. Vernier, Voltaire grammairien. — Alexis François, la Grammaire du purisme et l’Académie au XVIIIe siècle. — Gohin, les Transformations de la langue française au XVIIIe siècle. — Deschanel, le Théâtre de Voltaire, 1896. — H. Lion, les Tragédies de Voltaire, 1896. — J.-J. Olivier, Voltaire et les comédiens interprètes de son théâtre, 1900. — Jusserand, Shakespeare en France, 1898. — Lounsbury, Voltaire and Shakespeare, 1902. — Zeitschrift für franz. Spr. und Litt., t. XXIII (Kœhler. Sur les unités). — Lessing, Dramaturgie. — La Harpe, Cours de littérature. — Joannidès, Répertoire de la Comédie française.