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VOLTAIRE EN ANGLETERRE.


CHAPITRE III

VOLTAIRE À CIREY. — PHYSIQUE
ET MÉTAPHYSIQUE
[1]

Malgré la permission du lieutenant de police, le séjour de Paris était mauvais pour Voltaire. Il se décida à demeurer au château de Cirey, où il avait attendu la fin de l’orage : Cirey-sur-Blaise, dont la jeune et mondaine nièce du poète, Mme Denis, peint avec horreur la « solitude effrayante pour l’humanité, à quatre lieues de toute habitation, dans un pays où l’on ne voit que des montagnes et des terres incultes », est en réalité dans une jolie vallée, fraîche et verte, enserrée entre deux coteaux qui portent de grands bois ; le charbon qu’ils fournissaient alimentait quelques forges, aujourd’hui abandonnées.

  1. Desnoiresterres, Voltaire à Cirey. — Longchamp (et Wagnière), Mémoires sur Voltaire, 2 vol. 1825. — E. Asse, Lettres de Mme du Châtelet, 1882 ; Lettres de Mme de Graffigny, etc., 1879. — Léouzon Le Duc, Voltaire et la police, 1867. — Mém. de la soc. des lettres de Saint-Dizier, 1892-1894 (abbé Piot, Cirey-le-Château) — Duc de Broglie, Frédéric II et Louis XV, 1885. Revue d’histoire littéraire, 1902 (P. Bonnefon, Sur Voltaire et J.-B. Rousseau). — Dubois-Reymond, Voltaire comme homme de science, trad. Lépine, 1869. — Saigey, les Sciences au XVIIIe siècle ; la physique de Voltaire, 1873.