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CHAPITRE VII

VOLTAIRE AUX DELICES ET À FERNEY[1]

« Il faut que des philosophes aient deux ou trois trous sous terre contre les chiens qui courent après eux. »

« Tavernier…, interrogé par Louis XIV pourquoi il avait choisi une terre en Suisse, répondit comme vous savez : Sire, j’ai été bien aise d’avoir quelque chose qui ne fût qu’à moi[2]. »

Voilà dans quels sentiments Voltaire, échappé de Berlin et bien escarmentado[3], loua à Monrion, sur

  1. Longchamp et Wagnière, Mémoires sur Voltaire et ses ouvrages, 1825, 2 vol. — Desnoiresterres, t. V-VIII. — Perey et Maugras, Voltaire aux Délices et à Ferney. 1885. — Maugras, Voltaire et Jean-Jacques Rousseau, 1886. — L. Foisset, Voltaire et le président de Brosses, 1858. — H. Tronchin, le conseiller François Tronchin et ses amis, 1895. — E. Asse, Lettres de Mmes Graffigny, d’Epinay, Suard, etc. (sur leur séjour auprès de Voltaire), 1878. — Zeitschrift fur franz. Spr. und Litt. (Stengel, Lettres de Voltaire et de Mme de Gallatin au landgrave de Hesse-Cassel), 1887, t. VII. — Revue de Paris, 1905 (H. Jullemier).
  2. XXXIX, 198.
  3. Cf. le nom de Scarmentado dans le conte écrit sans doute en 1753.