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qu’Eckart dénonce comme gravement tronquée, le récit du larcin opéré par Toulan pour s’emparer des objets mis sous scellés se termine par ces mots :


Je sais quel est ce brave homme, mais, hélas ! il est mort, non par suite de cette affaire, mais pour une autre bonne action.


L’auteur des altérations (ce dernier trait désigne sûrement Louis XVIII) avait supprimé la phrase suivante, qui a été rétablie dans les éditions subséquentes, données par Madame Royale (éditions de 1823, Audot, Égron, Société catholique de Belgique ; — édition de 1825, Baudouin frères) :


Je ne puis le nommer, espérant qu’il aura pu confier ces objets précieux à quelqu’un avant de périr.


En présence d’une déclaration aussi claire, — aussi naïvement claire, — il n’y a pas de doute possible.

Il y a bien dans cette phrase quelques mots : les premiers, qui se ressentent de l’affectation, souvent assez maladroite, avec laquelle Madame Royale s’est efforcée de maintenir à sa relation l’apparence de notes