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à un joug accepté par surprise et subi avec une impatience douloureuse et incapable de révolte. En quelques circonstances, on la voit regimber, comme si elle voulait secouer ce joug qui l’opprime et la meurtrit ; mais, après un instant de timides efforts, elle retombe découragée et courbe la tête devant son dompteur. Et si parfois elle parvient à dérober quelque chose aux dures obligations de cette docilité, ce sera en recourant piteusement aux moyens qui sont ceux des esclaves et des enfants : la ruse et la dissimulation.

L’étude de la Relation qu’elle a publiée sur les événements arrivés au Temple en présente un exemple frappant.

Cette Relation a une histoire qui est assez curieuse.

Une première édition a paru en 1817, sous ce titre :


Mémoires particuliers, formant avec l’ouvrage de M. Hue et le Journal de Cléry une histoire complète de la captivité de la famille royale au Temple. (Mis en ordre et publiés par M. Audot, libraire. Paris, 21 janvier 1817.) In-8°.


L’ouvrage est annoncé comme un compendium définitif et officiel.