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tant de bonheur, et je suis bien sûr que si vous en connaissiez un moyen, vous me l’indiqueriez. J’aurais désiré vous voir pour vous parler de ma reconnaissance, m’entretenir avec vous des moindres détails des services que vous leur avez rendus. Mais je ne puis qu’approuver les raisons qui vous font rester en Piémont. Continuez à y servir notre jeune et malheureux Roi, comme vous avez servi le frère que je regretterai toute ma vie. Dites de ma part à M. de Jolly combien je suis satisfait de sa conduite et comptez tous les deux à jamais sur moi.

» Louis-Stanislas-Xavier. »

Une autre lettre, écrite par Sa Majesté, datée de Vérone le 27 septembre 1795, contient l’honorable assurance des mêmes sentiments à l’égard de M. de Jarjayes. Cet officier général était entré au service du roi de Sardaigne, qui l’avait pris pour son aide de camp.

Ce loyal serviteur a conservé ces lettres jusqu’à sa mort et les portait constamment sur son cœur. Elles sont maintenant entre les mains de sa respectable veuve, qui a bien voulu me les communiquer.


À côté des documents et des témoignages relatifs aux faits, il convient de présenter le casier des témoins, ou du moins quelques notes propres à faire apprécier leur caractère, leur situation respective, leur intérêt particulier en face de la question dont il s’agit, et