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trop facilement admis comme n’ayant qu’une portée anecdotique peut changer la physionomie de toute une série de faits qui en découlent ou s’y rattachent. Et si le principe de cette erreur est découvert dans une fraude ou un mensonge d’un des personnages justiciables de ces assises permanentes, les conclusions à porter sur les mobiles des actes et sur les responsabilités s’en trouvent grandement modifiées. Il peut en résulter que le secret d’un règne se dévoile, que la vérité de toute une époque apparaisse sous un jour nouveau.

C’est à ce titre qu’il a paru intéressant de révéler une supercherie du prétendant qui finit par accéder au trône sous le nom de Louis XVIII. On ne trouvera ici qu’un exposé purement documentaire établissant le fait de la fraude. Peut-être n’aidera-t-il pas seulement à mieux préciser les traits de cette figure historique si étrange, mais pourra-t-il servir à pénétrer les mystères assez graves pour avoir rendu nécessaires des combinaisons fallacieuses, aussi minutieusement machinées et poursuivies avec tant de persévérance.

Voici en quels termes peuvent être résumés les récits publiés à propos du fait qu’il s’agit d’éclaircir.