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du cachet du Roi-Martyr, qui rappelle tant de douloureux souvenirs, et dont Monseigneur le Régent, qui n’en avait d’abord été que le dépositaire pour le jeune Roi son neveu, après la mort de la Reine, devint le propriétaire légitime (I), en succédant à Louis XVII sur le trône de Charlemagne et de saint Louis. La tante aînée de Sa Majesté voulut bien favoriser l’auteur, de ces lys des Bourbons (hélas ! en cire de deuil), gravés, pour la première fois, de la main du nouveau monarque, et accompagner un si précieux gage de la protection royale, qu’il conserve avec la plus religieuse vénération, de ces paroles qui retentiront à jamais dans le fond de son cœur : « L’abbé, vous le présenterez de ma part au Roi mon neveu quand il sera remonté sur son trône. »

Et en renvoi (I), les Extraits ajoutent que les expressions soulignées sont celles qu’« emploie Louis XVIII dans sa lettre à Madame Adélaïde ».

Ainsi le manuscrit d’Hesmivy d’Auribeau, publié en 1814, nous fournit ce renseignement qu’entre juin 1795 et mai 1796, date de sa dernière entrevue avec la princesse, il avait reçu d’elle une empreinte du cachet royal et pris communication d’une lettre de