Page:Lanne - Une officine royale de falsifications, 1903.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

27 novembre, le Directoire avait rendu l’arrêté suivant :


Les ministres de l’intérieur et des relations extérieures sont chargés de prendre les mesures nécessaires pour accélérer l’échange de la fille du dernier roi contre les citoyens Camus et Quinette et autres députés ou agents de la République, et de nommer pour accompagner la fille du dernier roi un officier de gendarmerie décent et convenable à cette fonction ; de lui donner pour l’accompagner celle des personnes attachées à son éducation qu’elle aime davantage.


Le lendemain même, le ministre de l’intérieur, Benezech, se présentait au Temple pour faire part à Marie-Thérèse de cet arrêté. Il la priait de désigner les personnes qu’elle désirait avoir pour l’accompagner et lui offrait toutes les facilités pour commander les toilettes qu’elle voudrait emporter.

Benezech se montra, non seulement plein d’égards, mais plein de prévenances. On peut juger de ce que dut être son entretien avec Madame Royale par ce que raconte Hue de la conversation que lui-même eut avec ce ministre républicain.


M. Benezech, dit-il, m’avait parlé avec attendrissement