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noncé » de Louis XVI et de Marie-Antoinette, que le Roi, avant de partir pour l’échafaud, n’en ait pas dit un mot à sa fille dans ses dernières recommandations ; — que la Reine, alors qu’elle n’avait plus d’illusions sur le sort qui l’attendait elle-même, n’ait pas éprouvé le besoin de faire connaître à Marie-Thérèse les suprêmes intentions de ses parents ; — que Madame Élisabeth, enfin, pendant le temps qu’elle resta seule auprès de l’orpheline, ne lui ait absolument rien dit d’un projet dont, sans aucun doute, elle aurait été instruite avant la gouvernante des enfants de France ?

Il est évident qu’il a fallu d’autres arguments et des considérations d’un ordre différent pour déterminer le consentement de Marie-Thérèse, et qu’en présentant les choses comme elle le fait, Mme  de Tourzel se conforme purement et simplement au thème adopté et prescrit par le comte de Provence.

Ce n’est pas ici le lieu de rechercher pour quelles raisons secrètes ce prétendant, dont le plus froid égoïsme était le caractère et dont l’ambition fut toujours l’unique mobile, avait fait de ce projet de mariage une de ses principales affaires. Mais sa correspon-