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sympathie et de dévouement. Elle fut autorisée à recevoir des visites.

La marquise de Tourzel et sa fille Pauline reçurent la permission de venir au Temple trois fois par décade. « La marquise de Soucy, jadis sa sous-gouvernante, était déjà revenue reprendre son service[1]. » L’entrée fut presque aussitôt accordée à Mme  de Mackau, à Mlle  de Fillé, à Mme  Laurent, nourrice de la princesse, à François Hue et à bien d’autres personnes. On voit même figurer parmi celles qui furent admises auprès de la prisonnière une prétendue comtesse Stéphanie-Louise de Bourbon, qu’un certain nombre de biographes considèrent comme une aventurière, et qui reçut un excellent accueil de la fille de Louis XVI[2]. Ce qui

  1. C’est Fabre de l’Aude (certainement bien informé) qui donne ce renseignement (Histoire secrète du Directoire, t. I, p. 193). Les correspondances royalistes envoyées aux journaux de province parlent aussi de deux personnes placées auprès de Marie-Thérèse.
  2. Cette mystérieuse personne se disait fille du prince de Conti et de la duchesse de Mazarin et prenait le nom de comtesse de Mont-Cair-Zain, anagramme de Conti et de Mazarin. Elle se faisait appeler aussi Stéphanie-Louise de Bourbon. Il est généralement admis qu’elle ne fut qu’une intrigante. Quoique certains faits soient de nature à laisser quelques doutes à cet égard, il est fort étonnant que, dans