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d’aller se promener dans le jardin du Temple aussitôt qu’elle est instruite que l’assemblée royaliste est complète. C’est alors que ces partisans de l’ancienne cour lui adressent toutes les protestations de dévouement et de respect pour sa personne royale. Le lieu du concert ne se trouvant pas assez spacieux pour contenir toute cette illustre compagnie, elle se rend aussi en grand nombre dans une maison rue Beaujolais, n° 12, dont les croisées ont également vue sur le jardin du Temple, et là, comme aux mansardes de la Rotonde, se répètent publiquement les mêmes gestes, signaux et marques d’attachement à la fille de Marie-Antoinette… Le 1er vendémiaire, il y eut concert vers les cinq heures du soir, heure à laquelle il commence ordinairement ; ce fut un cours d’adoration et de télégraphie jusqu’à la fin du jour. On a cru y remarquer des personnes attachées à divers spectacles, et depuis l’époque citée, les voitures, qui étaient presque inconnues dans ce quartier, y roulent fréquemment. On compte par approximation une centaine de personnes qui se rendent à la fois dans les endroits ci-dessus désignés ; elles sont successivement et continuellement relevées par d’autres.


Ces divers extraits, empruntés à des témoins d’opinions opposées, étaient intéressants à rapprocher, parce qu’ils reproduisent, sous diverses faces, avec la précision d’instantanés photographiques, la physionomie nouvelle du Temple et font ressortir d’une façon