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en plaçant sous leurs yeux, sous prétexte de documentation inconnue, des fatras de papiers qui n’ajoutaient rien à ce que l’on avait su de tout temps.

M. Lanne apporte infiniment mieux que tout cela : un esprit d’analyste à la Taine lui permet de rénover des textes déjà connus par une dissection minutieuse, par la comparaison de détails en apparence infimes que tout le monde avait lus évidemment, mais que personne n’avait relevés et, de la sorte, il arrive à la solution de certains problèmes et à des conclusions que nul n’avait émises.

Au cours de travaux de longue haleine, dont l’ensemble nous sera sans doute prochainement livré, M. Lanne fut amené à étudier plus spécialement la physionomie complexe plus que sympathique de Louis XVIII.

Ses recherches au sujet de ce personnage se concentrèrent sur deux points spécialement : la légende de la remise du cachet de Louis XVI au comte de Provence et la genèse de ce singulier Récit d’une sœur qu’est la relation de Madame Royale.

Ainsi, deux fois, M. Lanne put prendre sur le fait de son fonctionnement ce qu’il appelle l’Officine royale de falsifications.