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général Botta en formait le corps principal. Elle devait passer sous le camp retranché, en défilant sur un relai de basse mer et se porter sur Kerhostin, en arrière du camp.

Ces deux colonnes se tenaient assez rapprochées pour que Hoche ait pu se porter alternativement de l’une à l’autre pendant la marche.

La brigade Valletaux formait l’aile droite, précédée de trois cents hommes choisis, sous les ordres de l’adjudant général Ménage, à qui le rôle le plus important était confié. Guidé par le transfuge Gougeon, il devait suivre le pied de la falaise, à l’ouest, du côté de la Grande-Mer et s’emparer du fort par surprise.

Au moment où l’on se mettait en marche, un orage survint, d’une violence extrême. Sous des rafales de vent, des torrents de pluie, dans le tumulte du tonnerre et des vagues, au milieu d’une obscurité complète, traversée par les lueurs aveuglantes de la foudre, les rangs, les bataillons se heurtaient, se confondaient ; il fallut suspendre la marche. À l’inconvénient du « trop beau temps », avait succédé un inconvénient plus réel et plus grave.

L’attitude de Hoche, à ce moment encore, a étonné tous ceux qui en ont été témoins. Rouget de Lisle raconte à quel point il en fut frappé.


« Tallien, Blad et le général marchaient à la tête des troupes. Lorsqu’ils parvinrent aux avant-postes, l’orage était dans toute sa force. Hoche ne pouvait remédier au désordre que lorsque le temps serait un peu calmé. Tous les trois se retirèrent dans la tente d’Humbert, qui se trouva sur leur passage, la seule qu’il y eût au camp ; je m’y réfugiai avec eux. Peu