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118 CONSTRUCTION DE SAINT-PIERBE.

tous ses ordres. En même temps je lui fis mille pro- messes au nom du duc. »

Mais toutes ces instances furent impuissantes. Le grand monument était devenu le dernier but de la vie de Michel-Ange ; rien ne l’eût arraché à cette tâche glorieuse, à laquelle il avait voué toutes les forces, toute la persistance de sa puissante vieillesse. Il écrivait alors à Vasari :

« Dieu veuille, mon cher ami, que je fasse attendre la mort encore quelques années ! Vous ne manquerez point dire que je suis bien fou de vouloir faire des sonnets à mon âge ’ ; mais c’est précisément pour mo- tiver le reproche d’être tombé dans l’enfance que je veux faire l’enfant. Votre lettre m’est une preuve de l’amitié que vous avez pour moi. Je voudrais bien, con- formément à vos désirs, que mes os reposassent à côté de ceux de mes pères. Mais en quittant Rome, je ferais un tort immense à la construction de Saint-Pierre ; je me couvrirais de honte et me croirais en quelque sorte coupable. Cependant lorsque je serai parvenu à donner à cet édifice une forme qui ne puisse plus être changée-, je vous promets de ne pas résister davantage à vos instances. C’est peut-être déjà un péché de faire lan- guir si longtemps certains intrigants avides qui n’at- tendent que mon départ. »

Plus loin il ajoute cette phrase, qu’on trouve à cha-

I . A cette lettre était joint le beau sonnet qui commence ainsi :

Giunto è già ’l corso della vita mia, etc. u 9. 11 vdcut aase : toDgtemps poar que ce dernier vceu pAt s’accomplir

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