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du Dioceſe de Sens.

D. En combien de manieres prend-on plus ordinairement le bien de ſon prochain ?
R. On peut le prendre, 1. Par violence, comme les voleurs.
2. Par adreſſe, comme les domeſtiques, qui dérobent en ſecret.
3. Par fraude, comme ceux qui trompent dans la marchandiſe.
4. Par uſure, comme ceux qui prêtent de l’argent pour en tirer du profit, ſans cauſe légitime.
5. Par uſurpation, comme ceux qui font des chicanes, de mauvais procès, ou des compenſations injuſtes.
D. En combien de manieres retient-on ordinairement le bien du prochain ?
R. Les plus ordinaires ſont, 1. Ne pas reſtituer ce qu’on a pris.
2. Ne pas payer ſes dettes.
3. Refuſer le ſalaire aux ouvriers ou ſerviteurs.
4. Ne pas payer la dîme à qui on la doit.
D. Ne retient-on pas encore le bien d’autrui en quelque autre maniere ?
R. En voici encore trois. 1. Ne pas rendre le dépôt confié.
2. Ne pas rendre compte des biens qu’on a adminiſtrez.
3. Ne pas faire diligence pour connaître le maître des choſes qu’on a trouvées.
D. En combien de manieres cauſe-t’on d’autres dommages au prochain ?
R. En quatre manieres. 1. Gâtant ou détruiſant ce qui eſt à lui.
2. Conſeillant à d’autres de lui faire du tort.
3. Les aidant à le faire.