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du Dioceſe de Sens.
2. Pour ſe faciliter l’exercice des Actes de Contrition, en produire chaque jour le matin et le ſoir.
3. Faire chaque année une revuë ou Confeſſion extraordinaire de tous les péchez commis depuis un an, pour s’exciter à une plus vive Contrition, à la vuë de la multitude de ſes péchez.

XXXIV. Suite de la Contrition.

D. QUelles conditions doit avoir une bonne Contrition ?
R. Il faut qu’elle ſoit, 1. Surnaturelle. 2. Intérieure. 3. Univerſelle. 4. Souveraine.
D. Ces conditions ſont-elles communes à la Contrition parfaite et à l’Attrition ?
R. Oüi, ſans ces conditions ni l’une ni l’autre ne ſeroit ſuffiſante.
D. Qu’entendez-vous par une Contrition ſurnaturelle ?
R. C’eſt-à-dire, que la Contrition doit être excitée en nous par un mouvement du Saint-éſprit, et non pas ſeulement par un mouvement de la nature.
D. Celui qui auroit regret de ſes péchés, à cauſe qu’ils lui auroient fait perdre ſon bien, ou ſa ſanté, ou ſon honneur, auroit-il une bonne Contrition.
R. Non, parce que ſa Contrition ne ſeroit qu’une douleur naturelle.
D. Qu’entendez-vous par une Contrition intérieure ?
R. J’entens qu’il faut avoir la Contrition dans le coeur, et ne ſe pas contenter d’en faire un Acte du bout des lévres.
D. Celui qui récite un Acte de Contrition, a-t’il toujours une bonne Contrition ?
R. Non parce que ſi ſon coeur n’eſt pas affligé d’avoir offenſé dieu, la Contrition n’eſt pas intérieure.
D. Qu'entendez-vous par une Contrition univerſelle ?