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Seconde Partie.

D. Ceux qui par leur groſſiereté ou leurs diſtractions ne peuvent s’occuper de toutes ces choſes, que doivent-ils faire ?
R. Ils peuvent, après avoir adoré notre Seigneur, lui avoir demandé leurs beſoins ſpirituels, réciter attentivement le Pater, et réfléchir ſur chacune des demandes, qui ſont renfermées dans cette ſainte priere.
D. Que faut-il faire pendant le reſte du jour auquel on a Communié ?
R. Il faut le paſſer, autant qu’on le peut, dans la retraite : entendre le Sermon, s’il y en a, aſſiſter aux Offices de l’Egliſe, et s’occuper dans le reſte du tems de quelque bonne lecture, ou de quelques autres œuvres pieuſes.
D. Et ſi on eſt obligé de travailler ?
R. Il faut le faire avec recüeillement, s’occupant de la préſence de Dieu, et de la grace qu’il nous a faite en ce jour ; et il ſeroir bon de dérober l’après-dinée quelque moment à ſon travail, pour l’employer à la priere, ou à la lecture de quelque livre de pieté.



§ IX.

Des différentes ſortes de Communions, et premièrement
de la Communion indigne
.

D. COmbien y a-t’il de ſortes de Communions ?
R. Il y en a de trois ſortes. Il y a de mauvaiſes Communions, autrement appellées des Communions indignes, il y a des Communions tiédes, et il y a de bonnes Communions.
D. Qu’entendez-vous par une mauvaiſe Communion, ou une Communion indigne ?
R. J’entens celle que l’on fait en péché mortel.
D. Eſt-ce un grand mal que de Communier en péché mortel.
R. Oüi, c’eſt un des plus grands crimes que l’on puiſſe commettre et un horrible ſacrilége.
D. Devons-nous avoir une grande horreur de ce ſacrilége ?
R. Oüi, nous le devons craindre plus que tous les maux imaginables, et plus que la mort.
D. Pourquoi ?