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Premiere Partie.

R. Elles conduiſent à l’endurciſſement et à l’impénitente finale.
D. Qu’entendez-vous par l’endurciſſement et l’impénitence finale ?
R. J’entens par l’endurciſſement, l’état de celui qui n’eſt touché de rien ; et par l’impénitence finale, l’état funeſte de celui, qui ayant différé de faire pénitence, meurt ſans l’avoir faite.


§ VII.

De la Confeſſion ou accuſation de ſes péchez.

D. QU’eft-ce que la Confeſſion ?
R. C’eſt la déclaration que l’on fait de tous ſes péchez au Prêtre, pour en avoir l’Abſolution.
D. Quelles conditions doit avoir cette déclaration ?
R. Elle doit être humble, ſincere et entiere.
D. Qu’eſt-ce-à-dire que la Confeſſion doit être humble ?
R. C’eſt-à-dire, qu’il faut déclarer ſes péchez avec une grande confuſion d’avoir offenſé Dieu.
D. Qu’eſt-ce-à-dire que la Confeſſion ſoit ſincere ?
R. C’eſt-à-dire qu’il ne faut ni exagérer, ni excuſer ſes péchez.
D. Qu’eſt-ce-à-dire que la Confeſſion ſoit entiere ?
R. C’eſt-à-dire, qu’elle doit être au moins de tous les péchez mortels qu’on a commis, ſans en excepter aucun.
D. Eſt-ce aſſez de déclarer les différentes ſortes de péchez mortels qu’on a commis ?
R. Non, il faut de plus en dire le nombre autant qu’on le peut, et les circonſtances conſidérables.
D. Donnez-en un exemple ?
R. Par exemple, ſi on a dérobé, il ne ſuffit pas de dire qu’on a dérobé, il faut dire combien de fois, ſi la ſomme qu’on a priſe eſt conſidérable, ſi c’eſt une choſe ſacrée, ou ſi c’eſt dans un lieu ſaint, qu’on l’ait priſe.
D. Celui qui par honte cacheroit volontairement un péché mortel, ou une circonſtance qui augmenteroit notablement ſon énormité, feroit-il une bonne Confeſſion ?
R. Non, il feroit un grand péché, qu’on appelle un Sacrilège quand même il accuſeroit tous les autres péchez.