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dressage : voilà le sérieux grief que de bons esprits opposent aux partisans des nouveautés… Les partisans des nouveautés répondent qu’ils ont vu, dès l’origine, les inconvénients du système, mais qu’ils sont convaincus qu’une modification du régime des examens suivra la réforme de l’enseignement supérieur ; qu’on trouvera la conciliation entre le travail scientifique et la préparation aux examens ; qu’ainsi tombera le seul grief sérieux que leur opposaient leurs adversaires. » C’est une justice à rendre au principal polémiste de la réforme qu’il ne s’est jamais lassé d’appuyer sur ce point malade ; et, pour se convaincre que la question des examens a toujours été considérée comme la clé de voûte du problème de la réorganisation de l’enseignement supérieur en France, il suffit de parcourir les discours et les articles intitulés « L’enseignement et les examens », « Examens et études », « Les études et les examens », etc., que M. Lavisse a réunis dans ses trois volumes publiés depuis 1885, de cinq ans en cinq ans : Questions d’enseignement national, Études et Étudiants, À propos de nos écoles.

C’est ainsi que la question de la réforme des examens de l’enseignement supérieur (licence, agrégation, doctorat) a été mise à l’ordre du jour. Elle y était déjà en 1884 ; elle y est encore en 1897. Mais, pendant l’intervalle, des progrès sensibles ont été réalisés dans la direction que nous croyons bonne, et on touche enfin, semble-t-il, au but.

IV. L’ancien système d’examens exigeait des candidats aux grades qu’ils fournissent la preuve d’une excellente instruction secondaire. Comme il condamnait les candidats, étudiants de l’enseignement supérieur, à des exercices du genre de ceux qu’ils avaient déjà ressassés dans les lycées, on a eu beau jeu en