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HISTOIRE DE L’ARMÉNIE

dérés à juste titre comme un des plus beaux monuments littéraires de notre époque. Si une mort prématurée n’eût pas enlevé Saint-Martin à la science, la culture de l’arménien aurait acquis en France les plus grands développements.

Parmi les plus célèbres orientalistes de notre temps, qui se sont voués avec ardeur à l’étude de l’arménien, il faut mentionner M.r le Conseiller d’État actuel Brosset, membre de l’Académie des sciences de Russie ; Boré ; Bœttlicher ; l’abbé Cappelletti ; Gosche ; Neumann ; Petermann ; Welte ; Nève et Dulaurier.

Ce qui a contribué notamment à appeler l’attention de l’Europe sur les Arméniens et sur leur pays, c’est la grande extension donnée dans ces dernières années aux explorations scientifiques en Orient. Outre les voyages de Chardin, de Tournefort, de Jaubert et de Klaproth, il en est d’autres, qui ont fait connaître des régions complètement ignorées de l’Arménie et qui ont visité les antiques contrées, où la race de Haïg était primitivement établie. Dubois de Montperreux est le premier qui ait visité en détail et décrit avec un soin tout particulier les régions de la Grande-Arménie ; après lui MM. Téxier, Brosset, Abich, Wagner, Khanikoff, les