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de S. Lazare de Venise

vement malade et fut forcé de renoncer à son projet. Dès que Mékhitar fut entré en convalescence, il retourna à Sivas pour y rétablir sa santé et passa quelque temps au couvent Sourp Nichan (Sainte Croix), où il fut ordonné vartabed. Comprenant toute la gravité des devoirs, que ce nouveau titre lui imposait, il entreprit encore de nouveaux voyages en Asie-Mineure, à Constantinople, prêchant parmi ses compatriotes les vérités de la foi catholique. Des circonstances imprévues l’obligèrent à quitter cette ville et Mékhitar revint dans sa patrie, réservant à d’autres temps le soin de continuer son œuvre évangélique. Rentré au couvent de Passèn, il professa avec éclat la théologie et fit preuve d’un grand dévouement pendant tout le temps, que dura une épidémie cruelle, qui désola la contrée. C’est à la suite du zèle, qu’il déploya dans son enseignement et peu de temps après la cessation du fléau, qui avait ravagé son pays, que Mékhitar partit de Sivas pour retourner dans la capitale des sultans afin d’y répandre les lumières de la vraie foi. En 1700, il arriva à Constantinople et y prêcha l’union parmi ses coreligionnaires, la soumission à l’Église de Rome, et la foi chrétienne, qui devait conserver et maintenir l’esprit de nationalité.