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ET DE LA LITTÉRATURE ARMÉNIENNE

cle les noms de ces anciens écrivains, représentants de la littérature archaïque de l’Arménie. Cependant les personnages, auxquels on attribue les premières chroniques nationales, aujourd’hui perdues, sont plutôt des étrangers au pays, dont les noms révèlent une origine persane, syrienne ou grecque, comme par exemple, Mar-Apas Catina, Olympius, Ardites, Khorobut, qui sont très-vraisemblablement des appellatives, qui n’appartiennent pas à l’onomastique arménienne.

Les premiers écrivains, dont les ouvrages nous sont parvenus dans l’idiome arménien ne remontent pas plus haut, que le ive siècle de notre ère. Ce sont d’abord S.t Grégoire l’Illuminateur, premier patriarche de l’Arménie, qui composa un grand nombre d’homélies, d’hymnes et de prières insérées dans l’office de l’Église arménienne ; puis Agathange secrétaire du roi Tiridate, grec d’origine, qui a écrit dans sa langue une histoire de ce monarque et de S.t Grégoire, dont le texte nous est parvenu avec une version arménienne faite à une époque postérieure. On a plusieurs éditions de cet ouvrage[1]

  1. Constantinople, 1719, 1824. — Venise, 1835, 1862. La trad. ital. Venise, 1843.