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BIBLIOGRAPHIES NATIONALES.

périodique en France que la médiocre Bibliographie historique et critique de la Presse périodique française ; ou Catalogue systématique et raisonné de tous les écrits périodiques publiés en France depuis l’origine du journal jusqu’à nos jours (Paris, 1866, in-8), de E. Hatin. Cf. les additions de A. Tougard, dans le Bulletin critique, de 1892 à 1898.

65. — Bibliographie courante. — La Bibliographie de la France. Journal général de l’Imprimerie et de la Librairie paraît, une fois par semaine, depuis 1811, en fascicules in-8. Elle est classée par ordre alphabétique des noms d’auteurs, avec des tables annuelles. Il n’y a pas de table systématique pour les années comprises entre 1857 et 1864. La rédaction de ce journal laisse à désirer ; on s’en plaint depuis longtemps. Mais il ne sera jamais bien fait tant qu’il enregistrera purement et simplement les livres déposés, en vertu de la loi sur le dépôt légal, au Ministère de l’Intérieur. Le dépôt légal, en effet, tel qu’il a été organisé par la loi du 29 juillet 1881, se lait mal : il s’en faut malheureusement de beaucoup que tous les imprimés astreints au dépôt légal[1] parviennent au Ministère[2].

On peut comparer le Mémorial de la Librairie française, publié hebdomadairement à Paris par la librairie Le Soudier depuis 1894. Classement méthodique. Table alphabétique, annuelle

66. — D. Jordell a entrepris un répertoire des articles contenus dans les revues françaises, annuel comme la Bibliographie der deutschen Zeitschriften-Litteratur de F. Dietrich (§ 51). Le tome Ier de son Répertoire bibliographique des principales revues françaises, paru en 1898, contient l’index des articles publiés en 1897 dans 146 périodiques. Le t. II (1900) donne pour 1898 le dépouillement de 257 périodiques.

67. — Bibliographie académique. — Sous les auspices du Ministère de l’Instruction publique est imprimé, chaque année, depuis

  1. On appelle ouvrages de ville ou bilboquets les imprimés exempts, de par la loi, du dépôt légal. Mais la définition rigoureuse du bilboquet ne se trouve dans aucun texte. D’après la jurisprudence, les lettres de faire part, les affiches de vente, les mémoires d’avocat sont des bilboquets ; les affiches électorales et l les affiches de théâtre n’en sont pas.
  2. Sur ce point, voy. C. Couderc. dans La Grande Encyclopédie, au mot « Dépôt légal », XIV, p. 172 et suivantes.