rien n’a été fait, jusqu’ici, pour donner satisfaction à ces vœux[1].
43. — Voici les instruments qui seraient théoriquement nécessaires pour que la Bibliouraphie nationale d’un pays fût aussi bien aménagée que possible : 1° Thesaurus typographicus du pays, depuis les origines de l’imprimerie ; 2° liste des périodiques du pays, revues et journaux, académiques et autres, et index analytique des titres de tous les articles contenus dans ces périodiques, depuis les origines de la presse ; 3° répertoire courant (hebdomadaire, mensuel, annuel), refondu tous les cinq ou tous les dix ans, des livres imprimés dans le pays ; 4° répertoire symétrique au précédent pour les publications périodiques. — On verra, en comparant ce cadre théorique à la réalité, à quel point la plupart des pays civilisés sont encore mal outillés au point de vue de la Bibliographie nationale[2].
44. — Dans un traité de Bibliographie générale, il serait indispensable d’énumérer tous les instruments de Bibliographie nationale qui existent. Au point de vue où devrait se placer l’auteur d’un traité de Bibliographie générale, les bibliographies nationales des pays tels que la Bulgarie, la Roumanie, la République Argentine, la Nouvelle-Zélande, etc., — pays dont la langue est peu connue, ou pays nouveaux dont l’activité littéraire et scientifique n’est pas encore très développée — ont, en effet, les mêmes droits à l’attention que
- ↑ Le seul instrument de Bibliographie générale qui ait été créé jusqu’ici, non pas en vertu, mais à l’occasion d’une convention internationale, est le Catalogue des dissertations et écrits académiques provenant des échanges avec les Universités étrangères, et reçus par La Bibliothèque nationale. Ce catalogue (annuel) est publié à Paris (in-8) depuis 1884.
- ↑ Nous nous abstiendrons, en général, de citer les simples listes de journaux contemporains, ou Annuaires de la presse ; mais il en existe pour presque tous les pays : Autriche, France, Italie, Norvège, Russie, etc. Voir H. Stein, o. c., p. 315 et suiv. (incomplet à cet égard), et l’Adressbuch der Adressbücher qui se publie à Francfort-sur-le-Main.
aux bons offices des Gouvernements, pour créer un « Bureau dont la mission spéciale aurait été l’établissement et la publication d’un répertoire bibliographique universel, toujours tenu au courant des nouvelles publications ». Mais les espérances que leur avait fait concevoir la bienveillance du Gouvernement belge se sont évanouies. Ils ne comptent plus aujourd’hui que sur des concours privés.