versus de R. Savonarola[1] était conservé, au xviiie siècle, dans la bibliothèque du couvent des Théatins de Padoue, en 40 volumes in-folio. On ne sait aujourd’hui ce que l’exemplaire original de cette grande Encyclopédie bibliographique (dont il n’existe point de copies) est devenu[2].
Inutile de nommer ici tous les émules de Marucelli et de Savonarola, tels que l’abbé Ph. Drouyn, leur contemporain, qui a laissé un commencement d’Index universel (manuscrit) en plus de trois cents volumes[3]. Disons seulement qu’en 1895, un bibliographe viennois formulait encore, avec une intrépidité déconcertante, le plan le plus vaste qui ait jamais été conçu pour un Index universel : « Ja selbst aus Büchern, wo man es sonst nicht sucht, müssten charakteristische Stellen abgedruckt werden, z. B. bei Günther oder Gottsched Gœthes Bemerkungen über diese[4]… »
10. — C’est, plus modestement, au Catalogue universel que se consacre l’Institut international de Bibliographie, fondé à Bruxelles en septembre 1895. Mais jamais cette œuvre n’a été amorcée avec plus de loi et d’ardeur que par MM. La Fontaine et Otlet,
- ↑ Le titre complet était, d’après le frontispice qui fut publié comme prospectus, à Padoue, en 1698 : « Orbis litterarius universus, exhibens materias et scriptores in omni scientiarum et artium genere, quocumque idiomate ab initio rei litterariœ usque ad presens… Opus ex mundi totius bibliothecis prœcipuis concinnatum, ordine Indicis generalis materiarum alphabetice dispositum… » (Indici e Cataloghi, IX, p. xxxix).
- ↑ La section géographique seulement de l’Encyclopédie bibliographique de R. Savonarola a été publiée (Universus terrarum orbis scriptorum calamo delineatus, publié sous l’anagramme A. Lasor a Varia. Patavii, 1713, 2 vol. in-fol.). — Savonarola, de la race des grands librorum manducatores, qui fut si bien représentée au xviiie siècle dans le monde des érudits, avait composé « un nombre infini d’autres compilations », que son bio-bibliographe, Innocenzio Savonarola, a décrits (O. c, p. xlii).
- ↑ Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque de l’Arsenal. V (1889), p. 393-425. M. Fr. Funck-Brentano a émis l’avis (Revue des Deux Mondes, janv. 1898, p. 176) que l’œuvre de l’abbé Drouyn était « admirablement comprise » ; cette appréciation paraît peu justifiée.
- ↑ Cité par Fr. Milkau, o. c., p. 27, note 2. Cf. ib., p. 6, l. 40.
Le seul essai, très sommaire, d'Index universel qui ait été publié jusqu’ici est celui de M. Cotgreave, A Contents-Subject Index to general and periodical Literature (London, 1900, in-8). Il est précédè d’un projet d’Index universel complet (réimprimé de Literature, 25 mars 1899).
