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AVERTISSEMENT
DE LA PREMIÈRE ÉDITION DE LA PREMIÈRE PARTIE


Chargé de l’enseignement des sciences auxiliaires de l’histoire, j’ai exposé aux étudiants de la Faculté des lettres de Paris, depuis quelques années, les éléments de Bibliographie historique dont je publie aujourd’hui la première partie. — De toutes les sciences auxiliaires des études historiques, la Bibliographie est, sans contredit, la plus généralement utile et la plus négligée. Tandis qu’il existe, dans les diverses langues qui sont, ou qui devraient être, familières aux étudiants, des Manuels d’Épigraphie, de Paléographie, de Diplomatique, de Chronologie, dont quelques-uns sont fort bons, c’est à peine si quelques auteurs ont récemment dessiné, à grands traits, en passant, dans des ouvrages généraux, certaines parties du cadre que je pie suis proposé de garnir. La « Bibliographie historique » n’est régulièrement enseignée nulle part. Lorsque, en novembre 1894, elle fut mise, chez nous, au nombre des matières sur lesquelles les candidats au Diplôme d’études supérieures (première partie de l’Agrégation d’histoire) auraient le droit d’être interrogés, tout le monde ne comprit pas d’abord de quoi il s’agissait : bien des gens crurent qu’enseigner la Bibliographie historique, c’est faire connaître les meilleurs livres qui ont été écrits sur les principales périodes et sur les principales questions de l’histoire universelle. — Pour établir que cette discipline si négligée est utile, il suffit, si je ne me trompe, de la définir exactement.