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témoignages

T’eut en baillie .xiii. ans et .iiii. mois ;
Couronna vous tout malgré les François,
N’i ot si cointe ki fust outre son pois,
Que trayson pense (lisez peüst) en lui veoir[1]. »

Le Siège de Narbonne, qui est censé précéder immédiatement, au point de vue chronologique, le Coronement Looïs, annonce ainsi ce dernier poème :

De par Challon leur fu .i. mès tramis,
Que li rois est si forment afoiblis
Qu’il est boisiez de trestouz ses subgis,
Et que, pour Dieu qui en la crois fu mis,
Li soit G. a ce besoi[n]g amis.
Li quens en jure Jesu de paradis
N’avra repos, ne par nuit ne par dis,
Dusques a tant au roi iert revertis.
Lors fait trousser et mules et roncis.
Isnelement s’est a la voie mis
Droit vers Ais la Chapelle[2].

Dans le roman de Lohier et Mallart, autant qu’on peut le connaître à travers la traduction allemande Lohier und Mallart[3], on trouve un « résumé très bref de l’histoire de la tentative faite par Arneïs d’Orléans pour s’emparer de la couronne de France, au détriment de Louis, fils de Charles ; l’auteur place cette tentative après la mort de Charles, comme la chronique française du ms. 5003, B. N., et sans doute Albéric de Trois Fontaines (H. poét. p. 403),

  1. Ans. fils de Gerbert ; ms. B. N. fr. 4988, f. 236 v°.
  2. Siège de Narbonne ; ms. B. N. fr. 24369.
  3. G. Paris, Histoire littéraire, XXVIII, 239 et suiv.