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introduction

toriens contemporains que nous pouvons consulter, fait à peine mention de tout le midi des Gaules[1]. »

En 941, Louis, se trouvant à Vienne, entra en négociation avec plusieurs des princes de l’Aquitaine, qui ne voyaient pas sans regret le comte Hugues, auparavant leur égal, agir en maître dans la monarchie : « Guillaume Tête d’Étoupes, comte de Poitiers et duc d’Aquitaine, se montra le plus zélé pour l’autorité royale (942), parmi ces seigneurs du midi de la Loire dont Louis d’Outre-mer était venu implorer le secours ; avec l’aide de ses voisins, il forma pour lui une armée[2]. » Et plus loin encore « Au printemps de 945, il (Louis d’Outremer) visita l’Aquitaine, et il y eut des conférences avec les principaux seigneurs du pays, surtout avec Raimond Pons, peut-être le comte de Toulouse, peut-être son cousin le comte de Rouergue, de même nom que lui ; tous deux étaient très puissants dans la Gaule méridionale ; tous deux avaient fait pompe de leur attachement à un monarque qui n’avait presque rien à démêler avec eux. Il est probable qu’en cette occasion Louis en obtint quelques secours[3]. »

Ainsi Sismondi nous montre, d’un côté, le jeune Louis en lutte contre ses vassaux du Nord, parmi lesquels Guillaume, duc de Normandie ; d’un autre côté, des seigneurs du Midi, et notamment un Guillaume, duc d’Aquitaine, venant au secours du roi.

  1. Hist. des Français, II, 244 (Bruxelles, 8°).
  2. Ibid., II, 251.
  3. Ibid., II, 256.