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introduction

nom qui ait mérité le rôle joué dans le poème par le comte d’Orléans. Que faut-il en conclure ? Que les documents de l’époque sont insuffisants pour éclairer l’histoire, et rien de plus.

Je ne chercherai pas à expliquer les autres différences qui existent entre le poème et l’histoire ; elles résultent de l’altération fatale des faits par la tradition orale ou par le caprice des trouvères.


2. — Seconde branche.


La seconde branche du Coronement Looïs est la plus étendue ; elle ne comprend pas moins de 1100 vers (vv. 272-1429). Si on en fait une analyse exacte, de laquelle on écarte toutes les incidences, tous les détails qui ne peuvent être que le fait du poète, lors même que le fonds aurait une origine historique, on trouve ceci :

Guillaume est à Rome ; il y est venu, non dans l’intention de guerroyer, mais simplement en pèlerinage. Deux messagers arrivent et annoncent au pape que les Sarrasins, conduits par l’émir Galafre, ont

    d’Arneïs, devenu très rare déjà au moyen âge, était toute naturelle, et de plus singulièrement favorisée parce ce fait que Hernaut, frère de Guillaume au Court Nez, devient dans la légende épique duc d’Orléans.

    Pour toutes ces raisons j’ai adopté le nom d’Arneïs, composé des deux radicaux arn et gis de l’ancien haut allemand. Foerstemann (Altd. namenbuch, sous le radical ar) cite les formes Arngis et Arnis. Les formes Ernaïs, Harneïs, Hernaïs, données par les manuscrits, sont fautives.