conde partie du Coronement Looïs une œuvre assez médiocre. L’originalité y a fait place aux banalités, aux répétitions monotones, qui ont affadi le style et ralenti l’action. C’est ainsi que dans le duel entre Corsolt et Guillaume les deux champions, au lieu de frapper se lancent d’interminables défis. Guillaume entre ses coups trouve le temps de réciter deux longues prières, l’une de quatre-vingt-quinze, l’autre de cinquante-quatre vers, de ces prières trop connues, dans lesquelles le suppliant raconte à Dieu l’ancien et le nouveau Testament ; et Corsolt, qui avait annoncé son intention d’en finir plus tôt
Que vos n’iriez demi arpent a pié,
le laisse faire et se contente de lui demander à la fin à
qui il a « si longement parlé ».
Un caractère assez particulier de cette branche est une sorte de bouffonnerie, plus ou moins consciente, dans l’expression et même dans l’idée. Galafre appelle le pape « sire al chaperon large ; » Corsolt lui dit :
« ... Petiz om, tu que quiers ?
Est ce tes ordenes que halt iés reoigniez ? »
Le pape permet à Guillaume d’user des femmes autant
que ses forces le lui permettront ; quelque péché
qu’il commette, le paradis lui est assuré. Ailleurs il
menace saint Pierre de lui supprimer radicalement les
messes dans son moûtier.
Il faut cependant, pour être juste, reconnaître qu’il y a, même dans cette branche, quelques beaux vers, par exemple ceux où Corsolt exprime au pape sa haine