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valeur littéraire

que c’est la forme que je crois avoir été la plus générale dans l’Île-de-France au commencement du xiie siècle) ; les 2 pers. plur. du futur en ez et non en eiz ; enfin les nominatifs sing. pere, emperere et autres de la même déclinaison sans s.

Ce sont les seuls renseignements que l’étude de la versification m’ait donnés sur cette question. Je ne pouvais en demander d’autres aux manuscrits, qui sont trop postérieurs à l’original. J’ai donc été obligé, pour compléter mon système de graphie, de m’inspirer des travaux qui ont été faits directement ou indirectement sur l’orthographe française au xiie siècle.


VII. — Valeur littéraire du coronement looïs.


Il s’en faut de beaucoup que les différentes branches du Coronement Looïs aient toutes une égale valeur littéraire ; la première est de beaucoup la plus belle ; c’est même une des plus remarquables pages de notre vieille poésie épique. C’est après en avoir cité deux vers, véritablement magnifiques, que M. Paulin Paris écrivait : « Je ne crains pas de dire que ces vers, dont l’harmonie est imposante comme celle des flots de la mer, doivent compter parmi les morceaux de la plus haute poésie »[1]. On y rencontre en effet partout

  1. Histoire littéraire, xxii, 481.