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introduction

par les manuscrits C et D ; le 3e (v. 105), par C et B1 ; le 4e (v. 205), par A2 ; le 5e et le 6e (v. 231, 313), par x seul. Le vers répété 444 et 460, donné par x seulement, est écrit par tous les manuscrits de cette famille dans le 1er cas avec il, dans le second sans il.

V. 444 : Ainz qu’il i muire tanz gentilz omes sages.
V. 460 : Ainz que i muire tanz gentilz om a armes.

De même au vers 78, A donne seul s’il vos plait, contre B et C, qui ont d’autres leçons différant entre elles.

Ces exemples, que je pourrais multiplier, montrent combien la présence de il dans l’original est peu assurée, lors même qu’on le trouve dans les manuscrits. En général, l’étude d’un monosyllabe ne peut pas remonter au-delà des plus anciens manuscrits où il se trouve. Du reste, l’emploi du pronom il impersonnel par l’auteur du Coronement Looïs ne nous apprendrait pas beaucoup. M. Horning, dans un article intéressant sur Le pronom neutre il en langue d’oïl[1], malgré sa ferme résolution de ne pas admettre ce pronom avant le milieu du xiie siècle, n’a pu faire autrement que de le laisser dans le Bestiaire de Ph. de Thaun, dans le Comput et, qui pis est, une vingtaine de fois dans le Roland.

Pour résumer cette étude un peu longue sur la versification du Coronement Looïs et pour en tirer une conclusion générale, je vais rappeler les traits les plus caractéristiques que j’y ai rencontrés :

  1. Rom. Stud., IV, 229 et ss.