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clxvii
dialecte et âge

été possible d’établir d’une façon satisfaisante ; je crois que le 1er hémistiche devrait être S’uns altres om. En tous cas, les deux autres exemples de altres suj. masc. sing. sont sûrs. Faut-il en conclure que tous les adjectifs de la même déclinaison ont reçu cette s ? Non, car altres a pu la recevoir plus tôt que les autres adjectifs, par analogie avec uns : li uns li altres, uns altres.

Au vers 2312, le vocatif de Guillelmes est rendu par la forme oblique. Ce n’est pas la forme générale, mais elle n’est pas sans exemple dans des textes anciens, et je n’ai pas trouvé dans ce fait une raison suffisante pour remplacer ce vers par le suivant que donne C :

Sire G., Bertrans ! c’or m’aïdiés.

Dans les verbes le t final des 3es pers. du sing. qui ont en latin un a posttonique a complètement disparu dans notre poème. On sait que déjà dans le Roland il n’est plus guère maintenu que par la tradition. Cette chute du t dans le Coronement Looïs se constate aux vers 129, 298, 355, 650, 670, 827, 972, 1070, 1922, 1923, 1927, etc. Si au vers 156, l’élision n’a pas lieu, c’est que l’h de honir est aspirée.

À toutes ces remarques je crois utile d’en ajouter une sur le pronom il employé impersonnellement.

Le pronom il employé impersonnellement se trouve 24 fois dans le Coronement Looïs (vers 17, 22, 105, 205, 231, 313, 391, 444, 631, 633, 724, 742, 787, 891, 1227, 1383, 1593, 1634, 1675, 1716, 1777, 2003, 2129, 2409). Mais tous ces cas sont loin d’être assurés. Le 1er, par exemple (v. 17), n’est donné que