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introduction

mais elle confirme ce que les assonances nous ont appris relativement à l’âge du poème et nous donne de plus quelques renseignements sur l’orthographe.

Le point capital dans cette étude est l’élision ; il faut donc voir comment le trouvère en a usé.

I. — Dans les monosyllabes.

Li article ms. sg. est tantôt élidé (vers 89, 273, 302, 320, 379, 426, 435, etc.), tantôt en hiatus avec la voyelle qui commence le mot suivant (vv. 41, 87, 214, 327, 334, 340, 404, etc.). Li n’est jamais élidé dans Saint Alexis, mais l’élision est déjà fréquente dans le Roland[1], dans le Comput[2], dans le Voyage de Charlemagne à Jérusalem[3]. Les poètes ont usé pendant longtemps de la faculté d’élider ou de maintenir l’i selon les besoins de la mesure.

Li art. ms. pl. n’est jamais élidé. Il en est de même dans tous les textes.

Li pronom personnel est élidé 3 fois (vers 597, 1822, 2110). Partout ailleurs il est en hiatus.

La pron. pers. est élidé une fois (vers 2663).

Ma adj. poss. fém. sing. est élidé 2 fois (vers 666, 681) ; sa est élidé 5 fois (vers 128, 642, 1026, 1068, 2236).

Ge pron. pers. est élidé 15 fois dans le Coronement Looïs (vers 68, 118, 437, 479, 646, 922, 962, 1089, 1122, 1565, 1632, 1811, 1849, 2198, 2220), 5 fois

  1. G. Paris, Alexis, p. 32. — Lœschhorn, Zum normannischen. Rolandsliede (Diss. Leipzig. 1873), p. 6.
  2. Mall, Li Cumpoz, p. 33.
  3. Koschwitz, Ueber die Ch. des V. de Ch. à J. (Rom. Stud, I, 30).