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introduction

entravé (v. 42), d’après deux manuscrits, et une autre fois, d’après deux sous-familles, dans une laisse en è...e (v. 1622) ;

2° Pour l’orthographe : j’ai rétabli partout la notation ai lorsque les manuscrits donnent e. J’ai de même maintenu la lettre l devant une consonne, parce que, outre les exemples que je viens de donner de sa non-vocalisation, j’en indiquerai encore d’autres dans le courant de cette étude, et parce que, en admettant même que al se prononçât déjà áou, cette évolution ne pourrait être que toute récente. Or il est certain que les variations de l’orthographe ont toujours été de quelque temps postérieures à celles du son ;

3° Pour fixer l’âge du poème, que je ferai remonter au premier tiers du xiie siècle.

V. — é. L’assonance masculine en é forme huit laisses, en tout 455 vers. Laisses vii, xv, xxii, xxxiii, xxxvii, xlvii, lvi, lxiii.

L’énumération des mots qui la composent serait très longue et n’offrirait aucun intérêt. Je signalerai seulement les mots ferez (fut. de faire, v. 66), toldrez (v. 67), menrez (v. 1426), qui prouvent que les secondes personnes pluriels du futur n’étaient pas en eiz ni en oiz, mais en ez ; ostels (v. 283), tels (v. 324), charnels (v. 736), mortels (v. 2675). Comment ces quatre derniers mots se prononcent-ils ? L’l est-elle tombée purement et simplement, ou s’est-elle vocalisée en éu, ou est-elle maintenue ? Tout en suspendant mon jugement sur la prononciation, j’adopterai la graphie el, pour la raison que j’ai donnée à propos de al.