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(1226-1271), dans l’Histoire générale de Languedoc (éd. Privat), VII, p. 462 ; — E. Boutaric, Marguerite de Provence, femme de saint Louis, Paris, 1868, in-8º, extr. de la Revue des questions historiques, t. III ; — R. Sternfeld, Karl von Anjou als Graf des Provence, Berlin, 1888, in-8º ; — P. Fournier, Le royaume d’Arles et de Vienne, Paris, 1891, in-8º ; — É. Berger, Saint Louis et Innocent IV, étude sur les rapports de la France et du Saint-Siège, Paris, 1893, in-8º ; — le même, Histoire de Blanche de Castille, reine de France, Paris, 1895, in-8º.

M. A. Lecoy de la Marche est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages de vulgarisation sur le règne de Louis IX : Saint Louis, son gouvernement et sa politique, Paris, 1887, in-8º ; — La France sous saint Louis, Paris [1894], in-8º ; — etc.


I. — LOUIS LE GROS ET SA COUR.


LES GARLANDE. — RAOUL DE VERMANDOIS. — SUGER.


Louis VI, dont Suger vante « la belle figure et la prestance élégante », tenait de son père sa haute taille et la forte corpulence à laquelle il doit son surnom de « Gros », déjà populaire au XIIe siècle. Sa tendance à l’obésité, entretenue par un formidable appétit de chasseur, était sensible dès 1119, époque où Orderic Vital vit au concile de Reims « ce grand et gros homme au teint blême, à la parole facile ». Un chroniqueur anglais, fort malveillant du reste, raille cruellement Philippe et Louis, « qui, dit-il, ont fait de leur ventre un dieu, et le plus funeste de tous. Le père et le fils ont tellement dévoré que la graisse les a perdus. Philippe en est mort, et Louis, quoique fort peu âgé, n’est pas loin de subir le même sort. » L’obésité devint en effet pour Louis, comme elle l’avait été pour Philippe, une insupportable maladie. A l’âge de quarante-six ans, il ne pouvait plus