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au public lettré par l’excellente Geschichte der byzantinischen Litteratur de K. Krumbacher (München, 1891, in-8º). Cf. Revue des Deux Mondes, 15 mars 1892.

Un résumé de l’histoire des Slaves, des Lithuaniens et des Hongrois depuis les origines jusqu’à la fin du XIIIe siècle, par E. Denis, se trouve dans l’Histoire générale du IVe siècle à nos jours, t. I (1893), p. 688-741 ; t. II (1893), p. 745-796.


I. — CONSTANTINOPLE ET L’EMPIRE BYZANTIN.


Toutes les races de l’Europe orientale se trouvaient représentées dans les pays qui confinaient à l’empire grec : la race latine et même la race germanique par les Dalmates et les Italiens ; la race arabe en Sicile, en Crète, en Orient ; la race arménienne par le royaume pagratide et les principautés feudataires ; les races turques ou ouraliennes par les Bulgares du Volga, les Ouzes, les Petchenègues, les Khazars, les Magyars ; la race slave par les Russes, les Bulgares danubiens, les Serbes, les Croates.

Parmi les sujets mêmes de l’empire grec, au cœur de ses provinces, ces différentes races avaient de nombreux représentants. La race latine s’y trouvait représentée par les Valaques du Pinde et du Balkan ; la race arabe par les prisonniers baptisés ; la race arménienne par les colons des thèmes de Thrace, de Macédoine, Anatolique et Thracésien ; la race turque par les colonies du Vardar et de l’Ochride ; la race slave par les Milinges, les Ezérites, les Opsiciens, etc.

L’empire grec ne s’effrayait pas trop de ces infiltrations des races barbares. Tous ces éléments étrangers qui pénétraient dans son économie la plus intime, il cherchait à se les assimiler. Loin de les exclure de la cité politique, il leur ouvrait son armée, sa cour, son administration, son église. A ces Arabes, à ces Slaves, à ces Turcs, à ces Arméniens, il demandait des soldats, des généraux, des magistrats, des patriarches, des empereurs. Ce