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reçu de vous son premier accroissement. La lune, prospérant par suite des « Srâddhas, fera aussi prospérer ce monde avec les mers, les montagnes, les forêts, les êtres animés et inanimés qui le couvrent. Les mânes donneront de la fortune et des enfants aux mortels qui pourront en désirer, et qui célébreront le Srâddha. Ceux qui, dans cette cérémonie, invoquant, par leur nom et leur famille, leur père, leur aïeul et leur bisaïeul, auront fait l’offrande de trois pindas, en quelque lieu qu’ils se trouvent, seront à jamais protégés par ces mânes qu’ils auront honorés. Telle est l’instruction que nous a donnée le grand Brahmâ : que sa parole soit accomplie aujourd’hui ; habitants du ciel, soyons mutuellement entre nous enfants et pères (Pitris). » C’est ainsi, continua Sanatcoumâra, qu’il y a des Pitris dieux, et des dieux Pitris : ils sont les uns et les autres mutuellement Pitris et dieux.


DIX-HUITIÈME LECTURE.

ORIGINE ET DISTINCTION DES PITRIS.

Mârcandéya dit à Bhîchma :

Ainsi me parla le brillant Sanatcoumâra, dieu parmi les dieux ; je fis ensuite à ce divin Mouni une question sur un sujet qui m’embarrassait. Ecoute, ô prince, fils de Gangâ, ce que je vais te dire en reprenant les choses dès le commencement. Je lui demandai donc : « Combien y a-t-il d’ordres de Pitris ? dans quel monde habitent-ils, ces dieux grands entre les dieux, d’où la lune tire son accroissement ? » Il me répondit :

Sanatcoumâra dit :

Illustre pénitent, il y a dans le ciel sept ordres de Pitris ; il y en a quatre qui sont déterminés par des formes, et trois qui n’ont point de forme ap-



    cipe aqueux. Voyez lect xl, vers la fin. Toute cette matière peut être éclaircie par ce passage des lois de Manou, lect. iii, sl. 201 : « Les Pitris sont nés des Richis ; des Pitris sont issus les dieux et les hommes ; des dieux vient le monde animé et inanimé.