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de plaisir. Nous connaissons ainsi la naissance des Gourous, mais non celle des enfants de Vrichni et d’Andhaca. Te plairait-il de nous la faire connaître ?

Le fils de Soûta répondit :

C’est aussi la demande que fit autrefois Djanamédjaya au pieux disciple de Vyâsa. Je te rapporterai le récit de ce dernier, dans lequel il remonte à l’origine de la famille des Vrichnis. Le sage Djanamédjaya, ce descendant de Bharata, venait d’entendre toute l’histoire de ses ancêtres : il s’adressa à Vêsampâyana.

Djanamédjaya dit :

J’ai entendu le long récit que tu m’as fait du Mahâbhârata, de cette histoire immense et variée. Tu m’as conté les exploits d’une foule de héros ; j’ai distingué, entre autres, les noms et les actions des enfants de Vrichni et d’Andhaca, habiles à diriger les chars. Saint Brahmane, tu m’as parfois entretenu, d’une manière générale ou particulière, de leurs hauts faits les plus renommés. Puisque je n’ai plus de plaisir à espérer de ces récits, comme les Vrichnis et les Pândavas sont sortis d’une souche commune, toi qui connais leur origine, qui as vu l’illustration de leur race, pieux pénitent, dis-moi en détail ce que fut la première de ces deux familles. Je voudrais bien apprendre les filiations successives des Vrichnis. Raconte-moi sans réserve leur histoire tout entière, en remontant même jusqu’à la première création de l’espèce humaine.

Le fils de Soûta dit :

Le noble et vertueux Mouni le salua, et, pour répondre à ses vœux, commença son récit à l’origine même des choses.

Vêsampâyana dit :

Écoute, ô roi, une histoire sainte et divine, dont la vertu est d’effacer le péché, et qui, féconde en incidents variés, a mille rapports avec nos écritures sacrées. Quiconque en gardera fidèlement le souvenir, ou voudra