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de Carna, Vicarna, qui eût cent fils, glorieux rejetons de la famille des Angas.

Le roi Vrihanmanas, fils de Vrihaddarbha, eut deux femmes, Yasodévî et Satyâ[1], qui lui donnèrent deux fils. D’où il arriva que sa race se partagea en deux branches. Yasodévî fut mère de Djayadratha ; et Satyâ, de Vidjaya qui fut accordé par Brahmâ à sa piété. Vidjaya donna le jour à Dhriti ; Dhriti, à Dhritavrata ; Dhritavrata, à Satyacarman, fameux par sa mortification ; Satyacarman, à Adhiratha, surnommé Soûta, qui recueillit Carna ; de là vient que celui-ci est appelé fils de Soûta[2]. Telle est la tradition qui court sur le vaillant Carna, qui eut pour fils Vrichaséna : Vrichaséna fut père de Vricha.

Ce sont là les princes issus d’Anga, princes vertueux, magnanimes, habiles à diriger un char, et pères de nombreux enfants.

Ô roi, je vais te parler maintenant, comme je te l’ai annoncé, de la famille de Ritchéyou, fils de Rôdrâswa, famille dans laquelle tu es né.


TRENTE-DEUXIÈME LECTURE.

HISTOIRE DE LA FAMILLE DE COUROU.

Vêsampâyana dit :

Ritchéyou, respectable Râdjarchi, fut distingué par le titre d’Écarât (souverain unique). Il eut pour femme Djwalanâ, fille de Takchaca. Elle donna le jour au saint roi Matinâra, qui fut le père de trois fils, renommés pour leur piétés, Tansou[3], Pratiratha, et le sage Soubâhou, tous savants dans les Vèdes, possédant la science sacrée, et professant la vérité dans

  1. Le manuscrit dévanâgari de Paris l’appelle Satwî.
  2. Le mot Soûta, qui signifie conducteur de char, est regardé par M. Wilson comme synonyme de Soûrya, c’est-à-dire le soleil, dont Carna était fils illégitime.
  3. Le manuscrit bengali et celui de M. Tod portent Tansourodha. J'ai pris la leçon du mss. dévanâgari de Paris, parce que plus bas on nomme ce prince simplement Tansou. Sur les tables de Fr. Hamilton, on lit Tansarasa, que ce savant confond avec le prince Soumati.